L'hôpital ...
rideau
hopital de leningrad durant la seconde guerre mondiale
Tous les moyens de transport disponibles servent à l'évacuation des malades et des blessés du front. La plupart du temps, on utilise des charrettes tirées par des civils. Parfois un convoi de camions, qui ne cessent d'ailleurs de tomber en panne à cause de la déplorable qualité de l'essence, entre en ville avec des centaines de victimes. Au service d'admission des hôpitaux, rares sont les infirmiers encore assez forts pour arriver à décharger les véhicules de leur misérable chargement humain. Un étudiant en médecine nous donne à ce propos un témoignage hallucinant :Transporter deux cents soldats mourants de la rue à l'étage a pris sept heures. L'hôpital lui-même ressemble à quelque épouvantable chambre de torture médiévale. La plupart du temps, la température des salles est inférieure à O°C. On couche les malades tout habillés.
On empile des couvertures et des matelas sur eux. La nuit, l'eau gèle dans les brocs. La faim donne la diarrhée aux patients, mais la plupart n'ont même pas la force d'utiliser les bassins. Les draps sont raides de crasse : il n'y a pas d'eau pour les laver. Il n'existe qu'un seul médicament : le bromure de sodium, que les médecins utilisent comme une panacée en le prescrivant sous des noms aussi divers que fantaisistes...
Les baignoires et les bassins débordent d'excréments et d'ordures, qui gèlent immédiatement. C'est à peine si les membres du service de santé tiennent encore sur leurs jambes, tant ils sont minés par la faim, le froid et la fatigue.
mort pendant le siege de leningrad
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